EXTRAIT

PALOMAR PARADISE           

Marie-Pierre Mazzarini & Eric Dal Molin

Composition musicale 
Eric Dal Molin

Responsable artistique          
Marie-Pierre Mazzarini


Enregistrement studio

François Cacic


Production  Cie Entre les Actes

Cette création est soutenue par Miri Keren et Michaël Atlan, les enfants et détenteurs des droits d'auteur de Liliane Atlan.



'' Trouver le diapason, comme les cygnes "

Le monologue de Liliane Atlan est une cantate intérieure, une parole déchirante et lumineuse. Il est une plainte, intime, spirituel, philosophique, celle de notre monde intérieur. Celle du chaos amoureux, de la solitude crasse, de l'obligation de se relever de tout.


Le choix d'un duo voix guitare s'est de suite imposé comme évident. Une guitare au style minimaliste, au son électrique simple, classique avec sa rythmique binaire aux parfums psychédéliques, cristal perçant, écho de cette voix intérieure, inaudible, au bord de l'aphasie. La musique soutient, console, épouse les vacarmes, les suspens, les égarements, la rage mais aussi les éclaircis. Elle incarne cette parole.


Elle accompagne peu à peu son embrasement, elle emboîte imperceptiblement son pas, avec la même fragilité que les premiers mots, une ligne presque timide qui enflera ensuite dans un long crescendo, construisant peu à peu sa marche, structurant son élan par le rythme, les notes s'appuyant sur les notes comme la lumière sur la lumière.


Au diapason, Palomar Paradise suit le cheminement chaotique des pensées de Liliane Atlan, âme blessée, lucide, jamais résignée.



Liliane Atlan
1932-2011


Liliane Atlan était une chercheuse d'étincelles parce qu'elle était, comme tous les idéalistes, assoiffée d'absolu.


Sa poésie ruisselle d'images sacrées, du regret du divin, d'une soif d'absolu. Chaque vers de l'Amour élémentaire représente une lutte lyrique, puissante, évocatrice, passionnée.


« Je voudrais que la poésie soit d'abord une incessante bataille, un théâtre où l'être et l'essence, la forme et le non-formel se combattent durement », écrivait Yves Bonnefoy. Chez Liliane Atlan, sa syntaxe, parfois cassée, devient brutale, tranchante. Eclat sonore et visuel se répercutent, créent un sentiment de vertige. Ses pulsions la dominent. Vibrantes, elles suivent, en un rythme saccadé, les harmoniques intérieures. Une voix intérieure, musicale et spatiale. Dans ses vers résonnent des accents bibliques, sa voix, ample, solennelle, entrecoupée par les éléments est habitée par une musicalité qui absorbe silences et cacophonies, ensorcelle par sa sensualité, et son angoisse de la mort.


Il y a du carnage dans ce texte. Un monde ni majestueux, ni tranquille, mais plutôt immonde, cruel, acéré. Un oeil contemple, s'anime de rage, coupe, à vif. Un oeil agressif parfois. Ses rayons blessent, réduisent tout en décombres. Comme un couteau, l'oeil pénètre dans la matière, dans la clarté et lutte, inlassablement.


Comme Beckett, Liliane Atlan souffre d'une angoisse métaphysique. Plus elle s'explore à travers son art, plus ses confrontations, personnelles et collectives, sont pénibles mais salutaires. Elle approche de ce que les Kabbalistes appellent « Le point mystique », ce commencement d'où émane la Création. Elle va jusqu'au bout ce voyage troublant à travers les couches chaotiques du moi.




CONDITIONS


PUBLIC   
Tout public , conseillé à partir de 12 ans

DURÉE      45 minutes


Fiche technique

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Droits d'auteurs     

Liliane Atlan


Droits d'auteurs      

Eric Dal Molin



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